Résumé de lesson relation international
Les RI constituent une discipline du domaine des sciences politiques et se centrent sur les relations parmi les États et
entre les États et d’autres institutions appartenant au système international. Il s’agit d’un domaine interdisciplinaire où
s’agrègent la politique, le droit, l’économie et l’histoire, par exemple. Dans cette perspective, elles représentent les
échanges de toute nature qui traversent les frontières des Etats et échappent au contrôle juridique d'un seul Etat. En effet,
La révolution industrielle au XIXe siècle puis le développement technologique connu depuis le début du XX° siècle a
engendré une augmentation considérable des échanges.
1) Approches des relations internationales
a) L’approche historique
C’est l’une des approches les plus anciennes des RI, sinon la plus ancienne. C’est pourquoi l’histoire des RI est parmi
les disciplines les plus établies des sciences humaines. Ses premières Règles remontent aux oeuvres d’Hérodote. En RI
le passé peut être celui d’un événement ou d’une série d’évènements (guerre, crise économique, guerres de Napoléons),
d’une période (entre-les deux guerres, guerre froide,.), d’une époque (Antiquité, Moyen-âge,), d’une région (Maghreb),
d’un continent (Europe, Afrique, etc.), du monde (histoire universelle), d’une entité (civilisation, empire, Etat,), ou
d’une personnalité historique (empereur, monarque, calife, sultan). Il s’agit dans tous ces cas de décrire, raconter, narrer
des faits ayant eu lieu dans le passé et en un lieu donné, en les inscrivant dans leurs successions chronologiques. Par
rapport à la discipline des RI, Les apports fondamentaux de l’approche historique peuvent ainsi être résumés
Mettre de l’ordre dans la confusion des faits historiques (dates, périodes, chronologies.) ;
• Etablir la vérité historique (origines de la guerre froide) ;
• Expliquer le passé (causes de la crise des missiles à Cuba en 1962) ;
• Rendre compte du déroulement et de la transformation des RI
• Sauvegarder la mémoire historique.
b) L’approche philosophique
L’approche philosophique des RI était restée pendant longtemps très peu significative, mais elle connait aujourd’hui un
regain d’intérêt remarquable. Les philosophes sont préoccupés en priorité par l’essence de la politique, par les
fondements de la cité, de l’Etat, ou de l’autorité politique, de l’harmonie interne, et par la recherche du meilleur régime
politique, ou de la cité idéale, ils considéraient les relations entre les citées comme un objet de réflexion mineur ou
secondaire. Cependant, A partir des années 80 et 90 l’approche philosophique des RI connaît un essor sans précédent
dû notamment à la crise que vit la discipline des RI depuis la fin de la guerre froide.
Le regard philosophique sur les RI se distingue d’abord par le fait qu’il s’interroge sur l’essence (nature immuable,
principe) des choses (nature humaine, nature de la société,), sur leurs finalités ou leur sens (finalités du politique). Il se
distingue ensuite par le fait qu’il porte des jugements de valeur (en termes de bien et de mal, de juste et d’injuste) sur ce
qui est (réalité internationale existante) par rapport à ce qui devrait être (l’ordre idéal).
Aussi la philosophie des RI depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours s’articule-t-elle autour d’un certain de thèmes tels que
la nature humaine, le primat de la cité ou du genre humain, sens de l’alternance de la paix et de la guerre, guerre juste
et injuste, unité du genre humain, droit naturel et droit positif, état de nature/anarchie, sens de l’Histoire (philosophie de
l’histoire), paix perpétuelle, justice internationale.
c) L’approche juridique
Il s’agit d’une approche qui s’attache à étudier les principes, normes, règles, institutions et procédures qui, de façon
coutumière ou formelle, apparaissent dans le milieu international pour régir, réguler et organiser les rapports entre les
agents intervenant dans ce même milieu. L’étude de la dimension juridique ou normative des RI consiste donc à mettre
au jour les obligations juridiques qui s’établissent et se développent entre les agents internationaux, autrement dit les
engagements mutuels de ces derniers à agir d’une certaine manière les uns envers les autres L’approche juridique des
RI est principalement l’oeuvre des jurisconsultes ou des juristes.
Cette approche est aujourd’hui fondamentale en raison de la place grandissante qu’occupe désormais le droit dans la vie
internationale. Non seulement il y a maintenant, encore imparfait certes, un ordre juridique international qui postule
l’existence d’une société ou communauté internationale fondée sur des principes de coexistence ou de solidarité, mais
les Etats se déclarent et se veulent tous légalistes, et se soucient du droit dans la gestion quotidienne de leurs affaires
extérieures.
d) L’approche économique
Elle date du 18e siècle, avec les débuts du capitalisme industriel. L’oeuvre pionnière à cet égard demeure La richesse
des Nations du philosophe et économiste anglais Adam Smith (17231790).
Cependant depuis 1970 cette approche se présente sous deux formes différentes sinon opposées, l’économie
internationale, et l’économie politique internationale. La 1ere , se voulant plus scientifique, étudie les échanges
commerciaux, financiers et monétaires internationaux en faisant abstraction de l’Etat et du politique, en ne retenant que
la logique des marchés (ménages et entreprises) et leur enchevêtrement (commercial, productif, monétaire) en milieu
international. Alors que la seconde, en revanche, se considérant plus proche des réalités économiques internationales,
étudie les mêmes phénomènes mais en les réinsérant dans un espace international tel qu’il est structuré par les Etats et
Résume sur les Relations intentionnels Page 2
leurs rapports politiques. L’approche politique de l’économie internationale – tend à se rattacher plus à la discipline des
RI relevant de la science politique qu’à celle des relations économiques internationales relevant plutôt de la science
économique.
e) L’approche sociologique
L’approche sociologique s’est imposée avec l’apparition des RI comme discipline au lendemain de la première guerre
mondiale. Sociologie, terme inventé par le philosophe français August Comte (1798-1857) au 19e siècle, veut dire
science de la société, connaissance objective, (par la réflexion, l’observation et l’expérimentation), des faits sociaux
dans leur globalité (relations, processus, structures), et dans leurs interactions mutuelles, sans les réduire à un domaine
particulier (économie, politique, religion, morale, droit, esthétique, etc.).Elle s’agit, comme pour la société interne, de
traiter les phénomènes internationaux comme des faits sociaux, de les appréhender dans leur totalité, et d’y rechercher
les déterminants et les régularités qui, telles des « lois » objectives, affectent le comportement des acteurs sur la scène
internationale.
2) Discipline des Relations internationales
Discipline jeune et évolutive
Née d’un souhait exprimé lors de la Conférence de la Paix à Paris en 1919, la nouvelle discipline voit le jour en Grande-
Bretagne avec la création de la première chaire de Politique internationale à l’Université de Wales à Aberystwyth. Une
discipline se définit par un objet spécifique, par des institutions d’enseignement et de recherches, et par des traditions
de pensée De 1919 aux années 50, la nouvelle discipline prend deux caractéristiques : une domination anglo-américaine
d’une part, et un partage entre deux écoles - l’Américaine et l’Anglaise - et entre trois traditions de pensée - la réaliste,
l’idéaliste, et la réaliste – libérale, d’autre part. Mais jusqu’aux années 70, une certaine unité caractérise la discipline
avec la double hégémonie de l’école américaine, et du réalisme. A partir des années 70, la discipline rentre dans une
phase de divisions et de controverses mais aussi d’enrichissement (L’hégémonie américaine est remise en cause avec
l’affirmation de l’École anglaise). La division de la discipline va s’accentuer encore plus à partir des années 90, après
la chute de l’URSS, le reflux du marxisme et du tiers-mondisme, et la montée des courants critiques, post-positivistes,
postmodernistes, féministes, et le courant postcolonial.
Discipline controversée : quel objet ?
Dès les deux premières décennies de son existence, voulant être autonome et globale selon la formule de Merle, la
discipline des RI s’est posé trois questions cruciales qui ont fait, et font encore, l’objet de longues controverses :
- Quel est son but ? A quoi vise-t-elle ? (Pourquoi les RI ?)
- Quel est son objet d’étude ? Quelle est sa problématique centrale ? (Sur quoi les RI ?)
- Quelle est sa méthode ? (Comment les RI ?)
La question du but, s’est posée dès 1919. En 1ier lieu, Les idéalistes partisans de Wilson et de la SDN dominent et
assignent comme but à la nouvelle discipline de contribuer à changer la politique internationale existante considérée
comme responsable de la catastrophe de la première guerre mondiale. En 2éme lieu, un courant opposé dit réaliste, dont
E.H. Carr fut l’un des premiers porte-voix (E. H. Carr, The Twenty Years’ Crisis, 1919-1939), qui affirme que la
discipline doit au contraire considérer la politique internationale telle qu’elle est et se contenter de l’expliquer.
La question de l’objet est encore plus complexe à cause des multiples dimensions des RI. Un auteur de l’intérieur même
de la discipline comme Philippe M. Defarges nie encore que les RI soient une science mais une discipline carrefour
associant plusieurs autres disciplines. Un autre élément ajoute également à la complexité de la détermination de l’objet
de la discipline : la diversité des acteurs et donc des types de relations à étudier. Là aussi la réponse est partagée entre
ceux qui privilégient les relations interétatiques, principalement les réalistes, et ceux qui préfèrent les relations
transnationales, généralement les libéraux (individu comme unité de référence), et les marxistes (classe sociale comme
unité de référence.
Troisième élément de complexité enfin, l’approche sociologique elle-même qui n’est pas homogène, et impose donc de
choisir l’instance pertinente de la société internationale pour déterminer l’objet et définir la problématique de la
discipline : Le politique ? Le social ? L’économique ?un consensus semble s’être formé dès le départ sur le rattachement
des RI à la science politique et donc sur le choix du politique comme l’instance pertinente pour concevoir l’objet des RI
comme discipline autonome.
Le politologue Jean Leca définit le politique à partir d’une problématique composée de quatre éléments structurels : une
communauté organisée ; des processus de conflit et de coopération pour le contrôle des ressources rares ; une structure
d’autorité ; des mécanismes de contrôle des comportements et de gestion des processus de conflit et de coopération.
La société internationale ne comporte pas d’autorité centrale de direction, mais des relations de puissance entre
communautés politiques autonomes. Par conséquent l’objet de la discipline des RI comme problématique, peut être
défini comme étant l’étude des processus de conflit et de coopération pour le contrôle des ressources rares, des rapports
de pouvoir que ces processus impliquent, et des mécanismes de régulation, de contrôle, et d’arran
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